Disney rassemble tous ses héros pour un nouveau film épique

Dévoilée sous le titre "Il était une fois un studio", une nouvelle production tout aussi hilarante et émouvante vient se joindre à la bibliothèque grandissante de Disney+. Mêlant habilement images numériques, dessins à la main et prises de vues en direct, cette œuvre de neuf minutes a été initiée quatre mois après son premier succès remarqué au Festival d'animation d'Annecy.

Un concentré artistique et technologique

Se fruitant sur deux années de travail passionné, cette composition visuelle regroupe 543 personnages, provenant de 85 longs et courts métrages, qui sortent de leur cadre pour se rassembler dans les couloirs de Disney pour une photo de groupe après le départ des employés. Transformant le lieu de travail en véritable carnaval de personnages, l'émission nous donne une idée de la magie qui se cache derrière les grandes portes closes du studio.

Trent Corey, co-directeur de ce projet artistiquement et techniquement impressionnant, le décrit comme "la plus grande énigme que vous ayez jamais eue à résoudre". Ayant mobilisé plus qu'une centaine de personnes en plus des anciens animateurs et 40 acteurs qui sont revenus spécialement pour l'occasion, cet effort communautaire vise à offrir une expérience unique à ses téléspectateurs.

Nostalgie et renouveau

Cet hommage vivant et animé aux figures emblématiques du monde de Disney, visait également à redonner à l'animation traditionnelle ses lettres de noblesse, qui a cédé progressivement sa place à l'animation 3D dans les longs métrages Disney depuis l'arrivée de "Winnie l'Ourson" en 2011.

Alors que le graphiste Eric Goldberg, qui a supervisé la partie 2D du film, affirme que "parmi les 543 personnages du film, environ 450 sont dessinés à la main", on ne peut qu'admirer l'ampleur dédiée à l'animation traditionnelle dans ce court-métrage.

Célébration d'un héritage

Honorer certains des individus qui ont contribué à notre conception actuelle de Disney est un autre aspect important de ce court-métrage. Le film inclut ainsi un hommage marqué à Burny Mattinson, animateur historique ayant servi pendant près de 70 ans, décédé en février, ainsi qu'au compositeur de "Mary Poppins", Richard Sherman, qui, à 94 ans, a réinterprété la chanson préférée de Walt Disney, "Feed the Birds".

En outre, ce court-métrage coïncide avec la date reconnue comme celle de la fondation de la Walt Disney Company. En effet, c'est le 16 octobre que les frères Disney - qui avaient commencé par créer les Disney Brothers Studios dans un garage d'Hollywood - ont signé un contrat de distribution déterminant pour leurs "Alice Comedies", des métrages combinant une petite fille réelle avec un monde animé.

Controverse et espoir

Cependant, tout n'est pas toujours idyllique au pays de Disney. Face à un nombre d'abonnés à Disney+ en baisse, la société s'est par exemple vu contrainte de supprimer 7 000 postes pour réaliser des économies. Il est également à noter que la grève historique des acteurs à Hollywood perdure.

Parallèlement, la représentation progressive et inclusive des dernières productions de Disney, notamment avec le choix d'une actrice noire pour le remake de la Petite sirène, est l'objet de critiques et de controverses. Pourtant, comme le souligne Eric Goldberg, "les films Disney trouvent une résonance chez tout le monde".

C'est ainsi que malgré vents et marées, et peut-être grâce à un peu de "pische de bonne chance", Disney espère continuer à offrir joie et source d'émerveillement pour tous pendant encore de nombreuses années.