Ragnarök : fin décevante, tollé chez les fans

Il se passe des choses de fou dans le cosmos de la série addict, et attention, je vais balancer du spoiler cash ! On a été nombreux à suivre, le cœur battant, les aventures épicées de la série norvégienne Ragnarök sur Netflix. On a été emportés dans la tourmente des dieux, sous le choc des révélations. Et puis... et puis c'est le drame du dernier épisode ! Je vous raconte. Par contre, je vais devoir toucher quelques spoilers du bout de ma plume 2.0, soyez prêts à sauter certains paragraphes si vous n'avez pas tout vu !

Magouilles et surprise !

Avant d'aller plus loin, je vous propose un rapide récap' ! Vous vous rappelez de Magne, ce p'tit gars du coin qui, débarqué dans la ville mythique d'Edda, dans laquelle il découvre ses supers forces à la "Thor" ? Oui oui, ce bonhomme était rien moins que la réincarnation du dieu nordique, pendant que son demi-frère, Laurits, faisait du cosplay Loki 2.0. Tout ça dans un contexte de guerre des divinités, de fin du monde (Ragnarök oblige, hein), et de paysages dézingués par le réchauffement climatique. 

Apocalypse ou banalité ?

Voilà pour le rappel. Passons maintenant aux choses sérieuses. Désolé les potes, mais si vous avez suivi ce show dès le début, vous devez vous attendre à une finish de ouf de malade pour cette ultime saison. Sauf que ... en fait non! Pourquoi ? Parce que toute cette histoire détonnante n'est qu'une illusion enfantine.

Quel Twist !

Et oui, tout ça se passe en fait, tenez-vous bien, dans la tronche de Magne, le petit génie qui a puisé son inspiration dans les comics de son enfance. Dur à avaler hein ? Tout le merdier mythologique que l'on a suivi pendant trois saisons n'était qu'une invention de cet ado accroc aux BD qui décide soudain de ranger les souvenirs d'enfance pour avancer. Attention, le feels might be strong avec celui-ci.

Déception et Incompréhension

L'opinion publique a vu que cette explosion scénaristique a créé un tsunami d'indignation secondaire digne de la grande inondation. Si on se balade sur les réseaux (coucou X, ex Twitter!) on peut rapidement dénicher des réactions assez cinglantes, même de la part de nos confrères de chez Écran Large, qui ont carrément utilisé les termes "foutage de gueule".

Presqu'au bout de l'ambiguité

Mais alors, pourquoi telle une hérésie a-t-elle pu voir le jour ? En fait, le show semble avoir bidouillé le sujet de la santé mentale à l'adolescence, en l'intégrant à l'intrigue principale. Une belle idée sur le papier, mais très maladroitement mise en oeuvre.

Vous voyez, ils ont sous-entendu que notre Magne national a lâché son contrôle mental dans des bandes dessinées qu'il a lues dans son enfance pour faire face à une tragédie vécue dans la réalité (spoiler léger : le deuil de sa meilleure amie). Oui, parler de la santé mentale dans les séries, c'est un sujet sensible dans lequel il est facile de se fourvoyer. Les gaufres à la Ragnarök pourraient en témoigner."

Néanmoins, où la série tombe dans un trou narratif, c'est lorsqu'elle prend ces problématiques profondes sans vraiment les traiter réellement. Ce qui aurait pu être une occasion de promouvoir une vraie conversation sur les troubles mentaux se réduit à un "plot twist" mal juteux qui laisse plus de questions que de réponses.

Là où la production norvégienne avait fait forte impression par son enracinement écologique profond, le glas risque bien de sonner avec ce dernier acte divin. Au point d'ailleurs qu'on peut à juste titre se demander si les dieux ne risquent pas de lancer quelques éclairs divins sur la plateforme pour se venger de ce final du troisième type.